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lost in translation.
magie des lieux de transition.
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lumières et ombres.
jeu de lumières et d’ombres.
quand un toaster escalade un mur blanc. -
blanche page aussi.
je m’acharne.
j’étouffe mes personnages, bouche l’atmosphère.
plus je traque, plus ils fuient;
cohérence du mouvement.
blanche page aussi. -
tu te serais tue.
tu te serais tue à la levée des mots,
l’injonction au langage.
la nature se fiche de ta surdité,
elle est immanence.
la mouvance est attraction.
touffeur de l’air.
tu te serais tue. -
lignes parallèles se rejoignent à l’infini.
et les regards?
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à qui causes-tu quand tu te reflètes ?
clapotis de mots qui enserrent
paroles qui ne disent pas le réel.
l’air est saturé.
langue, empêchée de voyage. -
débris de soleil, partout.
quelques minutes.
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matière des mots. dans ma peau, antennes dressées.
– donnez-moi votre code
– sûrement pas
– donnez-le moi, allez
– qu’est-ce qui vous prend? pourquoi voulez-vous connaître mon code?
– je ne veux pas connaître votre code, je veux que vous me le donniez.
Trop près, toujours. qu’importe la distance.
contre ma peau: par la voix, par les mots.
la matière des mots. dans ma peau, antennes dressées. -
l’univers sur écoute.
soleil retenu.
l’heure n’est pas aux éclats,
elle s’éparpille traînées vagues; contrastées.
les nuances, singularité de l’infime. -
origines en sourdine.
l’identité entre parenthèses
présence en lisière -
palimpsestes sur nos façades enfouies.
le plus obscur de soi s’écrit.
ineffables tracés, aux surgissements furtifs.
percées discontinues de sens.
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François Bon – Dans des maisons inconnues.
L’un de mes textes figure, parmi d’autres, dans ce beau recueil édité par François Bon que je remercie encore et encore…
Editeur Tiers Livre