L’écriture de soi “en ligne” : une pratique automédiale.
Extrait : « (…) J’aimerais finir ce billet avec quelques pistes seulement, en m’appuyant sur le travail d’une amie et poétesse, qui pratique l’écriture (multimodale, audiovisuelle, dispositive) sur le web : Gracia Bejjani. L’auteure a d’abord une pratique automédiale dont on peut régulièrement trouver des marqueurs sur son “mur”, comme en témoigne sa série sur les souvenirs proposés par Facebook
Le premier exemple dénie à Facebook son droit à qualifier nos propres expériences et notamment sa prétention architextuelle (c’est-à-dire d’écriture de nos écritures), en interrogeant son geste technique. En pointant du doigt un processus indexical, qui assigne nos énoncés à un temps et un espace donnés, l’auteure pose implicitement une question : si “ceci” n’est pas un souvenir, qu’est-ce donc ? Le deuxième exemple est une resignification : elle repose sur l’interpellation (“Il y a 2 ans ?”), qui introduit du doute dans un processus banalisé, puis sur la réaffirmation d’une énonciation propre, en écho au premier énoncé(…) »
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