Ton chant me fouaille, notes de peu
Ta nuit monte en moi
Crampes de sang
J’arpente tes longs silences
Tu es énigme, sens.
Tu es filigranes d’orage
Cécité de corps
Dans l’air effilé, liquide
La terre bouge, gorge obstruée
Tu es bonheur de bouche.
Le vent te ressasse, si j’écoute
Tu es ondes, frétillements étales
Ça bruisse dans lourdes veines
Éther de caresses charnues
Tu es immobilité verticale, amnésie.
Tu as lézardé les mots, geste de ténèbres
Couleurs martelées s’érigent en creux
Gangue de douleurs
Mâchoire en lacune de compassion
Ton éclipse assourdit l’âme.
Séparée de toi, je vis sevrée de grâce
Te balbutie sans rédemption, mon errance
Tu es dehors, scansion ; corps te manque
J’ai tout oublié ; et le lien
À ta permanence sanglée.
la vidéo réalisée avec ce texte est également visible ici:
https://graciabejjani.fr/2019/10/27/immobilite-verticale-video/