parle du Liban, me dit l’amie.

parle du Liban, me dit l’amie. écris, que le monde entende.
écrire l’effroi du quotidien, les effondrements successifs (sans médicaments sans essence sans électricité sans gaz mais on ferait quoi sans eau sans pain sans internet). vivre sans besoins vitaux : réel au vertige insidieux.
l’absolu du désastre par surenchère, aux limites jamais atteintes, comme inversion du miracle.
partager l’atrocité et repartir dans une stupeur plus grande encore.
le langage impossible, signe d’horreur plus lourde qu’homme.
humain abandonné.